3 étoiles, V

Voyageurs

Voyageurs de Neal Asher.

Éditions Fleuve Noir, publié en 2008, 367 pages

Roman de science-fiction de Neal Asher paru initialement en 2004 sous le titre « Cowl ».

Une guerre sans merci fait rage au sein du système solaire entre les Héliothans et les Umbrathans. Grâce au voyage dans le temps, les Umbrathans ont pu remonter dans le passé afin de faire basculer le conflit. Mais ce faisant, ils ont donné naissance à une monstrueuse créature qui tue tout ce qui la met en danger et menace ainsi de détruire l’humanité. Depuis les origines de la vie sur terre, Cowl cherche à éliminer les futurs possibles où son existence n’est pas probable. Au 22ième siècle, Polly doit faire une transaction en tant que porte-parole pour Nandru avec un super-soldat dénommé Tack. Mais, soudain pendant la rencontre un carnage a lieu perpétré par une bête monstrueuse, Polly est propulsée dans le passé avec Tack à ses trousses. Un objet étrange lui enserre le bras, une sorte d’écaille qui est responsable des bons dans le passé dont Polly est victime. Ils seront entraînés dans un voyage sanglant jusqu’aux origines de l’humanité. Ils se trouvent par le fait même mêlé à cette guerre interplanétaire du futur.

Confusion, confusion, confusion. Dès le premier chapitre, le lecteur est plongé dans l’histoire de Polly qui est très accrocheuse. Par contre, chaque chapitre commence par une introduction qui laisse le lecteur confus. Avant de réaliser que ces préambules sont en fait l’histoire de la guerre du futur, le mal est fait : le lecteur a décroché de ces petits paragraphes en italique. La compréhension pour la suite en est donc compromise. Bien que le style d’écriture de l’auteur soit parfait, il manque cependant de clarté dans le canevas de l’histoire. Heureusement, l’auteur a su rendre les personnages de Polly et de Tack attachants et intéressants malgré leur personnalité limite. Le point fort de ce roman est la description de chacune des époques traversées qui sont très bien rendues, que ce soit l’époque romaine ou l’ère préhistorique. Bien que le roman laisse le lecteur désorienté, l’action est au rendez-vous. Un bon moment de distraction si le lecteur est intéressé par les voyages dans le temps, les mutants, les missiles et les dinosaures.

La note : 3 étoiles

Lecture terminée le 15 mars 2016

La littérature dans ce roman :

  • « Polly l’avait déjà vu la semaine passée. À voir son costume, c’était un cadre de TCC, et il trimbalait en bandoulière un ordinateur portable maquillé en vieux livre. »  Page 11
  • « Il tendit la main et ramena le sac banane devant lui. Il examina le contenu du portefeuille, intéressé par les cartes à puce, les billets et pièces d’euros, l’air de plus en plus perplexe.
    Polly comprit ce qui le dérangeait – la monnaie devaient porter des dates.
    Après un moment, il dit :
    — Vos maîtres à Berlin pensent-ils vraiment que nous marcherions dans une ruse aussi simpliste ? Même sans brûler tous les livres de M. Wells, nous sommes capables de faire la différence entre les faits et la fiction.
    — Je ne comprends pas.
    — Moi aussi, j’ai lu La Machine à voyager dans le temps.
    — Je ne comprends toujours pas.
    La Machine à voyager dans le temps était un roman d’un type appelé H. G. Wells. Tu devines de quoi ça parlait, vu le contexte… Mais pour lui, ça reste de la fiction. »  Pages 67 et 68
  • « Un garçon sauvage sans nom et sans langage que Polly sauva de la noyade, et qu’Aconit identifia comme un ressortissant de l’âge terrible du neurovirus. Aconit le guérit de son affliction et augmenta son cerveau par chirurgie pour compenser les ravages de la maladie. Pendant ce temps, Polly, toujours prête à donner un nom, le baptisa Vendredi. »  Page 276

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